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Littetsoc

7 décembre 2015

Femmes d'Alger dans leur appartement, Delacroix

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Le tableau d'Eugène Delacroix Femmes d'Alger dans leur appartement est un mélange d'un souvenir réel mais aussi d'un cliché de l'orientalisme, à la mode au XIXème siècle.

En 1832, Delacroix quitte Paris pour un renouveau d'inspiration au Maroc et en Algérie, donc vers l'orientalisme et l'exotisme.

Le tableau resplendit de couleurs dorées, rouges et vertes. L'oeuvre représente une culture arabe qui fascine le peintre, notamment grace aux femmes, sensuelles, magnifiques et mystérieuses, mais également grace à la tapisserie flamboyante et la salle parée de richesses qui nous laisse rever d'exotisme...

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7 décembre 2015

Femmes de Tahiti, Paul Gauguin

Femmes de Tahiti, Paul Gauguin

Paul Gauguin,Femmes de Tahiti,© RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski

 

Paul Gauguin, lassé de sa vie monotone parisienne, décide de partir à Tahiti, inspiré par l'orientalisme et par le désir de changement. 

Dans ce tableau, le peintre illustre à l'aide de couleurs flamboyantes deux femmes tahitiennes d'une beauté sensuelle et mystérieuse.

Tout témoigne de l'orientalisme : les couleurs des vetements, le teint mate, le sol doré, le cheveux noirs luisants, les fleurs blanches, la nature exotique.

Paul Gauguin, aventurier et voyageur, inspiré par l'exotisme et l'orientalisme, a créé de nombreuses oeuvres extraordinaires, qui retranscrivent avec intensité sa vision sensuelle de la vie.

 

19 octobre 2015

L'appel du large

Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,

Le coeur gros de rancune et de désirs amers,

Et nous allons, suivant le rythme de la lame,

Berçant notre infini sur le fini des mers.

 

Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent

Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons,

De leur fatalité jamais ils ne s’écartent,

Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !

 

Amer savoir, celui qu’on tire du voyage !

Le monde, monotone et petit, aujourd’hui,

Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image :

Une oasis d’horreur dans un désert d’ennui !

 

Charles Baudelaire, Les fleurs du Mal, 1857

19 octobre 2015

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui  m'est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que  des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :

Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine.

Joachim du Bellay, Les Regrets, 1558

Joachim du Bellay est déçu par la Rome qu'il découvre lors de son voyage, lui qui se faisait tant d'illusions ! C'est une ville décadente qu'il trouve, au contraire de la Rome antique flamboyante qu'il aimait tellement !

Le poète écrit pour se consoler et admettre que son petit village natal lui réserve plus de bomheur que Rome, et sa nostalgie le pousse à faire des comparaisons entre ces deux lieux.

 

 

19 octobre 2015

Dans le Transsibérien

Or, un vendredi matin, ce fut enfin mon tour

On était en décembre

Et je partis moi aussi pour accompagner

le voyageur en bijouterie qui se rendait à Kharbine

Nous avions deux coupés dans l’express et 34 coffres de joaillerie de Pforzheim

De la camelote allemande “Made in Germany”

Il m’avait habillé de neuf, et en montant dans le train j’avais perdu un bouton

– Je m’en souviens, je m’en souviens, j’y ai souvent pensé depuis –

Je couchais sur les coffres et j’étais tout heureux de pouvoir jouer avec le browning nickelé

qu’il m’avait aussi donné

J’étais très heureux insouciant

Je croyais jouer aux brigands

Nous avions volé le trésor de Golconde

Et nous allions, grâce au transsibérien, le cacher de l’autre côté du monde

Je devais le défendre contre les voleurs de l’Oural

qui avaient attaqué les saltimbanques de Jules Verne

Contre les khoungouzes, les boxers de la Chine

Et les enragés petits mongols du Grand-Lama

Alibaba et les quarante voleurs

Et les fidèles du terrible Vieux de la montagne

Et surtout, contre les plus modernes

Les rats d’hôtel

Et les spécialistes des express internationaux.

 

Blaise Cendrars, extrait de Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France, 1913

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19 octobre 2015

Banksy, South Bronx, NY

SIZED

Banksy, South Bronx, NY

19 octobre 2015

Clair de lune La lune était sereine et jouait sur

 Clair de lune

La lune était sereine et jouait sur les flots. —
La fenêtre enfin libre est  ouverte à la brise,
La sultane regarde, et la mer qui se brise,
Là-bas, d'un flot d'argent brode les noirs îlots.

De ses doigts en vibrant  s'échappe la guitare.
Elle écoute... Un bruit sourd frappe les sourds échos. 
Est-ce un lourd vaisseau turc qui vient des eaux de Cos,
Battant  l'archipel grec de sa rame tartare ?

Sont-ce des cormorans qui plongent  tour à tour,
Et coupent l'eau, qui roule en perles sur leur aile ? 
Est-ce un djinn qui là-haut siffle d'un voix grêle,
Et jette dans la mer  les créneaux de la tour ?

Qui trouble ainsi les flots près du sérail des  femmes ? —
Ni le noir cormoran, sur la vague bercé,
Ni les pierres du  mur, ni le bruit cadencé
Du lourd vaisseau, rampant sur l'onde avec des  rames.

Ce sont des sacs pesants, d'où partent des sanglots.
On  verrait, en sondant la mer qui les promène,
Se mouvoir dans leurs flancs  comme une forme humaine... —
La lune était sereine et jouait sur les  flots.

Victor Hugo, Les Orientales, 1829

19 octobre 2015

Mme Culture

Or, un Samedi soir, ce fut aussi mon tour

On était en Octobre

Et je partis moi aussi pour accompagner la classe,

Joyeuse, qui se rendait à l’Expo.

J’étais très curieuse, impatiente.

Je croyais aux œuvres d’art des archistars.

Nous avions un billet pour nous en mettre plein les yeux,

Et nous allions, grâce au Freccia Rossa, redevenir enfants les jours de fête foraine

Où tout attire, tout brille, tout appelle, tout resplendit.

Et j’irai découvrir le monde, entrer dans tous les pays !

Je mangerai épicé, salé, sucré

Et je verrai le monde en miniature,

Le futur en miniature.

Je remplirai mes yeux de couleurs, mes oreilles de musique orientale, mes papilles de nourriture exotique.

Je ferai comme Phileas Fogg : découvrir le monde en peu de temps,

Le toucher, le goûter, l’entendre, et le faire mien,

Et rencontrer Mme Culture.

Elle sera finalement au rendez-vous, et me racontera sa vie, sans m’ennuyer, sans m’exaspérer.

De ses poches sortiront les plus grands trésors, des plats prestigieux, des chants de sirènes, et des couleurs flamboyantes.

Elle me fera voir l’Angola, la Russie, l’Arabie, le Quatar, mais aussi le Mali, le Chili ou la Malaisie, en passant par le Japon, l’Italie ou la France.

Mais Mme Culture n’est jamais arrivée. J’ai longtemps attendu, longtemps espéré.

Les couleurs de mes rêves n’étaient plus là, et ma musique n’était que cris et pleurs

La nourriture, personne n’en a senti le goût.

J’étais devenue folle, tournant en rond dans un endroit blanc me rendant mélancolique

A piétiner des heures à attendre l’espoir d’une nouveauté qui jamais n’arriva.

Sommes-nous donc condamnés à voir nos rêves s’effondrer ?

 

Pesci Ella

12 octobre 2015

L'Expo, moi, jamais

Or un samedi soir, ce fut aussi notre tour

 On était en octobre

 Et je partis moi aussi pour accompagner la classe

 Energétique qui se rendait à l’Expo

 J’étais heureuse impatiente

 Je croyais à la splendeur

 Nous en avions tant entendu parlé

 Et nous étions prêts, grand était notre désir

 D'entrer dans cette ville en miniature, avec les pavillons qui

 S’étendait vers l’horizon, grandeur, immensité , rêve   

 De rester dans l’illusion de ce monde parfait

 De Faire le tour du monde comme le décrit Jules Verne,

 Pas en 80 jours mais en 8 heures,

 Découvrir le monde en peu de temps

 J’étais le géant de l'univers de Gulliver

 Le Brésil, le Japon, L’Angola, l’Espagne

 Tout à mes pieds, tout à ma portée

 Voir le Japon en vernis, gouter l’ Espagne ocreuse

 

Mais tout cela n'était irréel, mon rêve, mon idéal

 S’effondrait face à ce décor de carton-pâte.

 

 

                                                                                        Tracy Messina

12 octobre 2015

Pollution... au Japon

Je m'en vais maintenant.

Je retournerai quand?

Vers un pays lointain,

Je n'emporte rien,

Pour un peu de culture.

Ô ma pauvre nature!

Dans une grande capitale,

Où l'air ne fait que du mal

On ne peut pas respirer,

La nature est contaminée.

Mais je monte dans mon wagon,

Et j'attends le départ,

En regardant une carte du Japon,

J'espère de ne pas arriver en retard.

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